Paru cet été, le décret imposant un contrôle des pompes a chaleur tous les deux ans n’a pas fait grand bruit. S’il fait suite à l’opération «Coup de pouce chauffage» pour le remplacement de chaudières fioul, qui ont abouti à la pose massive de pompes à chaleur chez les ménages modestes, l’obligation concerne en réalité tous les consommateurs possédant un tel équipement ou une climatisation. Elle s’applique à partir d’une puissance de 4 kW, et seuls les chauffe-eau thermodynamiques sont exclus.
Quelle que soit la date d’acquisition du matériel, impossible d’échapper à cette maintenance, car la mesure vise le parc déjà existant comme le neuf. Pour être dans les clous, tous les systèmes devront être inspectés d’ici au le 1er juillet 2022. Le secteur devra donc rapidement former des techniciens dédiés, sachant que l’arrêté publié au Journal officiel du 31 juillet, qui complète le décret du 28 juillet, leur assigne une mission détaillée. Il y a l’entretien, avec une liste de vérifications à effectuer (dont le contrôle d’étanchéité), d’éléments a nettoyer et de réglages a faire si besoin, mais aussi un devoir de conseil portant sur le bon usage et les améliorations possibles de l’installation, propres a réduire les consommations. Enfin, chaque intervention doit donner lieu à une attestation recensant les points vérifiés, les défauts relevés et les résultats des mesures. Sur le papier, c’est parfait. Reste à savoir comment cela se traduira sur le terrain.
